Menu
Libération
Interview

SPECIAL CHINE. Les relations sino-taïwanaises vues par le responsable chargé du dialogue avec Pékin.«Taiwan n'est pas une colonie».

Article réservé aux abonnés
publié le 1er octobre 1999 à 0h59

An-chia Wu, le vice-président de la Commission des affaires

continentales de Taiwan, est chargé des relations entre les deux rives du détroit. Cette Commission s'occupe des «relations diplomatiques», qui, officiellement, n'existent pas entre Taiwan et la république populaire de Chine, séparées depuis 1949. Elle a de facto un rôle de quasi-ministère pour les autorités taïwanaises.

Qu'avez-vous pensé de l'attitude de Pékin après le séisme?

Lorsque le président Jiang Zemin nous a proposé son aide, nous pensions que ce devait être une occasion d'améliorer les relations entre les deux rives. Mais, quand le porte-parole des Affaires étrangères et le président de la Croix-Rouge en Chine ont fait des déclarations disant que Taiwan faisait partie de la Chine continentale, nous nous sommes élevés contre cette manière de politiser une action humanitaire. Vous avez donc refusé la main tendue de Pékin" C'est faux! Nous avons décidé d'accepter l'aide financière. Pour le reste, l'aide alimentaire et l'envoi de spécialistes chinois, nous avons jugé que nous disposions de ce dont nous avions besoin. La Chine nous a proposé 100 000 dollars. Ce qui n'est pas énorme, mais le gouvernement a décidé d'accepter, pour montrer sa volonté d'améliorer les relations entre les rives.

Que représentent pour Taiwan les célébrations du 50e anniversaire de la Chine communiste?

Elles montrent seulement que nous sommes séparés depuis maintenant cinquante ans. C'est long! Ce qui nous sépare, c'est avant tout le syst