Istanbul, intérim.
«Et soudain, dans les débris du tremblement de terre, des fleurs commencèrent à éclore.» Ainsi Georges Papandréou, ministre grec des Affaires étrangères, a-t-il conclu sa conférence devant les 250 invités des rencontres de Taksim: invitant chacun à suivre le «message de paix et d'espoir» de son compatriote le poète Solomos. Applaudissements. En deux heures, débat compris, le diplomate a dédramatisé les relations gréco-turques devant un parterre d'universitaires et de politiciens, ravis de tant de «sincérité». Sans polémiquer ni promettre, Papandréou a surtout insisté sur la nécessité de continuer à «travailler ensemble», profitant du «nouvel esprit» de «bonne volonté» qui prévaut entre les deux pays, depuis le séisme d'Izmit, pour consacrer leur «rapprochement» (en français).
Ses formules poétiques ont été longuement reprises par la presse turque, mais le ministre n'est pas seulement venu la bouche fleurie. Il a commencé sa tournée dans la région dévastée par le séisme, offrant 150 maisons préfabriquées aux sans-abri. Là, il est allé saluer la femme que les secouristes grecs d'Emak ont sortie des décombres, après 108 heures d'attente. Dans la banlieue d'Istanbul, il a rendu visite à l'école primaire Ayos Stefanos. Lundi, il ouvrait l'année universitaire par une allocution à l'université d'Istanbul, avant de déjeuner avec son homologue turc, Ismaïl Cem. Signe de la forte portée symbolique de ce déplacement: ses deux interventions publiques ont été retransmis