Belgrade, correspondance.
L'écrivain Vuk Draskovic, leader du principal parti d'opposition serbe, légèrement blessé au visage dans l'accident de la route qui a coûté la vie à son beau-frère et à ses trois gardes du corps et amis, s'est déclaré convaincu qu'il s'agissait d'un «attentat». De retour à Belgrade, le chef du Mouvement serbe de renouveau (SPO), parti resté à l'écart des manifestations qui agitent la Serbie depuis quinze jours, a déclaré: «Il s'agit d'un accident qui n'est pas dû au hasard. Je me trouvais dans une voiture avec le frère de ma femme, Veselin Boskovic. Dans la voiture qui nous suivait se trouvaient Zvonko, Vucko et Gaga. D'un seul coup, sans raison, sans qu'il soit en train de doubler, cinq mètres avant de nous croiser, un camion est passé de notre côté et il est clair qu'il cherchait à me tuer. Il s'agit d'un attentat contre moi, et la providence a voulu que tous meurent sauf moi.» «Ceux qui ont organisé cet attentat feraient bien de réfléchir à ce qu'il pourrait leur arriver», a ajouté, menaçant, le leader du SPO.
Dimanche soir, l'avocat de Vuk Draskovic avait souligné que l'accident s'était produit dans des «circonstances très bizarres». Le quotidien Glas Javnosti, qui est reparu lundi après avoir été fermé plusieurs jours par les autorités, a publié un témoignage selon lequel le camion qui a provoqué l'accident était resté garé près du lieu de l'accrochage toute la matinée. Selon l'avocat, le chauffeur aurait reçu un coup de fil sur son portable avan