Avec un brin de retard, la justice italienne a accordé hier l'asile
politique à Abdullah Öcalan, le leader du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui comparaît jeudi prochain devant la Cour de cassation turque avec l'espoir de faire commuer sa condamnation à mort pour trahison et séparatisme. La décision rendue par le tribunal civil de Rome près d'un an après le dépôt de la demande d'asile a tout de même été saluée par les avocats italiens d'Öcalan, dans la mesure où cela devrait permettre d'appuyer l'action du gouvernement italien, intervenu à plusieurs reprises auprès d'Ankara pour que la sentence de mort ne soit pas exécutée. C'est en novembre 1998, après son arrestation à l'aéroport de Rome, qu'Öcalan avait demandé l'asile politique à l'Italie, peu pressée de le lui accorder pour ne pas se fâcher avec Ankara. Faute d'avoir trouvé refuge dans la péninsule, le chef du PKK en était parti en janvier, pour une folle cavale au terme de laquelle il avait été arrêté, un mois plus tard au Kenya, par les services secrets turcs.
Devant la Cour de cassation turque, les avocats du chef rebelle vont tenter de faire commuer sa peine en prison à vie, faisant valoir comme élément de repentir la reddition, vendredi dernier, d'un petit groupe du PKK. A l'appel de leur chef, huit hommes entrés en territoire turc depuis l'Irak et conduits par Ali Sapan, ancien représentant du PKK pour l'Europe, se sont rendus aux forces de l'ordre. Actuellement interrogés à Van (est du pays), ces sé