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Libération
Interview

«Nous souhaitons obtenir vérité et justice au Chili». Le chef de la diplomatie chilienne souhaite que l'ancien dictateur soit jugé dans son pays.

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publié le 7 octobre 1999 à 1h05

Santiago, de notre correspondant.

Le gouvernement chilien s'active pour la remise en liberté et le retour du général Pinochet estimant qu'un vrai procès de l'ex-dictateur peut et doit se faire au Chili.Juan Gabriel Valdés, ministre des Affaires étrangères répond aux questions de Libération.

Le Chili a-t-il demandé au gouvernement britannique d'examiner la libération d'Augusto Pinochet pour raisons humanitaires?

Non, nous n'avons pas encore pris cette décision. Nous avons indiqué la préoccupation du gouvernement chilien pour la santé du général Pinochet. Et nous avons ajouté des certificats médicaux qui indiquent une détérioration de sa santé.

Quand pensez-vous que les autorités anglaises pourraient examiner sa situation de santé?

Le verdict du juge Bartle (sur la demande d'extradition espagnole, ndlr) doit être connu le 8 octobre. La semaine suivante, le ministre de l'Intérieur britannique, Jack Straw, peut examiner la situation de l'accusé et prendre les décisions qui s'imposent.

Quelles craintes vous inspire la santé de Pinochet?

Nous craignons que si cette situation se prolonge, le général Pinochet meure à Londres. Le gouvernement britannique est parfaitement conscient de l'impact que sa mort pourrait avoir sur le processus de transformation des forces armées chiliennes.

Cela représente-t-il un risque pour la démocratie?

Je ne parle pas de pression militaire ou d'incidents qui pourraient nuire à un processus démocratique très stable. Je parle de la possibilité de progresser dans