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Libération

Amère défaite pour Sonia Gandhi. Son échec face aux nationalistes hindous fragilise son avenir politique.

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publié le 9 octobre 1999 à 1h06

New Delhi, de notre correspondante.

Atal Behari Vajpayee, 72 ans et poète à ses heures, devra remettre à plus tard sa verve littéraire, fort de la victoire de son parti, le BJP et de ses 23 alliés, à l'issu des résultats officiels des élections législatives anticipées, les troisièmes en trois ans et demi.

Le premier ministre sortant, figure de proue du parti nationaliste hindou, était déjà tout occupé hier à consulter ses partenaires de l'Alliance nationale démocratique, sa coalition, afin de soumettre son gouvernement au président de la république K. R Naranayan.

Pourtant, comme on s'y attendait, le BJP, le plus grand parti indien, n'a pas réussi à lui seul à s'assurer une majorité de sièges au parlement (182 à l'issue des résultats, soit le même niveau qu'aux précédentes élections), mais il est parvenu, avec ses alliés, à améliorer de près de vingt sièges sa majorité dans le nouveau parlement (296 et peut-être un peu plus à l'issue du décompte de quelques circonscriptions qui ont revoté). «Le plus difficile ce n'est pas de former un gouvernement, mais de le diriger», commentait un journaliste indien. Atal Behari Vajpayee est bien placé pour le savoir puisqu'il doit sa chute en avril à la défection d'un seul de ses alliés. C'est pourquoi il s'emploie depuis vendredi à distribuer au mieux les portefeuilles ministériels afin de ménager les intérêts divergents de ses partenaires.

Au parti du Congrès, l'humeur était à la morosité tant ce parti dirigé par Sonia Gandhi, 52 ans et ve