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Libération

En Israël, Védrine guère optimiste. Pour le ministre français, le processus de paix pourrait se bloquer.

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publié le 9 octobre 1999 à 1h06

Jérusalem, Ramallah, envoyé spécial.

Les négociations sur le processus de paix israélo-palestinien s'annoncent encore plus dures que prévu. C'est la conclusion du ministre français des Affaires étrangères à l'issue de ses entretiens, hier vendredi à Jérusalem et Ramallah, avec le Premier ministre israélien Ehud Barak et le président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat. «Nous mesurons encore plus les difficultés qu'il y a deux jours (c'est-à-dire avant le départ de la délégation française, ndlr)», a déclaré Hubert Védrine lors d'une conférence de presse. A Ramallah, il a renchéri, soulignant que le processus de paix avait «devant lui des moments extrêmement difficiles». Il n'a pas exclu que celui-ci pourrait «à nouveau se bloquer», précisant que la France serait alors prête à contribuer à sa relance.

Pour Paris, l'âpreté avec laquelle vont se dérouler les prochaines négociations sont à la mesure de la tâche. «Les décisions qui vont être prises seront les plus difficiles de l'histoire d'Israël.» Néanmoins, il s'est déclaré convaincu qu'Ehud Barak, qu'il venait de rencontrer, était très conscient de «l'opportunité historique qui s'ouvrait» et restait «très engagé dans la recherche d'une solution».

Pour le moment, les négociations n'ont pas encore commencé et Yasser Arafat, hier vendredi, s'est plaint de ce que la délégation israélienne n'était toujours pas constituée. Les négociations qui ont déjà un mois de retard doivent pourtant s'achever à la mi-février par la constitu