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Libération

Les socialistes portugais haut la main. Aux législatives de dimanche, ils ont raté de peu la majorité absolue.

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publié le 12 octobre 1999 à 1h09

Les socialistes portugais ont des raisons de se réjouir, mais pas de

s'enthousiasmer. Certes, ils viennent bien de gagner haut la main les élections législatives de dimanche, mais ils n'ont pas emporté, comme ils l'escomptaient, la majorité absolue. Avec 43,99% des votes exprimés, le Parti socialiste d'Antonio Guterres, au pouvoir depuis 1996, réalise son plus beau score depuis la chute de la dictature salazariste, en 1974. Hier, il avait d'ores et déjà obtenu 113 sièges, soit un résultat supérieur à son score précédent. Alors qu'une demi-douzaine de députés des électeurs de l'étranger restait à désigner, le PS pouvait espérer gagner deux ou trois sièges, mais avec la certitude que la majorité absolue n'était plus possible.

Essor communiste. En face, le Parti social-démocrate (PSD, centre droit), la principale formation d'opposition, avec 32,2% des voix, connaît un certain recul, et devrait perdre cinq députés. Enfin, le Parti populaire (PP, droite), emmené par le bouillonnant Paulo Portas, un ancien patron de presse, ne progresse pas. La seule formation ayant le vent en poupe est la CDU, une alliance d'obédience communiste, qui devient la troisième formation du Parlement avec 17 sièges. Un essor qui s'explique surtout par la persistance de graves problèmes sociaux, comme la surpopulation dans les hôpitaux, le déficit de la santé publique et l'inquiétante situation des retraites. Autre nouveauté: le «bloc de gauche», un essaim d'extrême gauche, entre pour la première fois au