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Libération

Charniers contestés à Timor

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publié le 14 octobre 1999 à 1h11

Trois semaines après le début de l'intervention de la force

internationale (Interfet) au Timor-Est, aucune preuve n'a pu encore être apportée sur un massacre à grande échelle par les milices pro-indonésiennes le mois dernier, a affirmé hier Michel Barton, le coordonnateur des Nations unies pour l'aide humanitaire. «Il y a eu des meurtres, des choses terribles se sont produites. Mais nous ne pensons pas que des milliers de gens aient été tués et leurs corps enterrés ou jetés à la mer (") dans la plupart des cas, a-t-il déclaré, lorsque nous entendons des récits horribles de massacre à grande échelle, nous trouvons deux ou trois corps enterrés.» A cet égard, Libération, comme d'autres médias, avait fait état (le 23 septembre) de la découverte d'un charnier dans un puits, à 50 mètres du QG de la milice Aitarak à Dili. L'étroitesse du puits ne permettait pas de déterminer le nombre de cadavres, mais des résidents, apparemment de bonne foi, avaient assuré à Libération que des dizaines de corps pouvaient s'y trouver empilés. L'agence Reuters avait pour sa part mentionné, le 23 septembre, la présence possible de «plus de 20 cadavres». Selon le porte-parole de l'Unamet, David Wimhurst, un seul corps aurait finalement été exhumé. Une certaine confusion persiste néanmoins. Le porte-parole de l'armée australienne, le colonel Duncan Lewis, avait assuré à Reuters, le 23 septembre, que huit cadavres avaient été découverts dans ce puits" Le décompte réel, quel qu'il soit, n'exclut pas, ce