Un Mirage 2000 français s'est écrasé mardi soir sur l'aéroport
militaire de Caslav, en République tchèque. Le pilote, qui a pu s'éjecter, est indemne. Trois avions de la base de Cambrai participaient à des exercices afin de perfectionner les pilotes tchèques aux procédures de l'Otan, alors que la France accueille des appareils roumains et polonais. Reportage.
Saint-Dizier, envoyé spécial.
Le réacteur du Sukhoï-22 peine à démarrer. Le groupe électrique de l'armée de l'air française est tout juste assez puissant pour mettre en route le lourd chasseur-bombardier polonais. L'«interopérabilité», c'est-à-dire la capacité des militaires de l'Otan à travailler ensemble, reste un chemin plein d'embûches, surtout lorsqu'il s'agit de coopérer avec des armées bâties sur le modèle soviétique.
Pour la première fois, des aviateurs polonais viennent s'initier en France aux «procédures de l'Otan», sur la base aérienne 113 de Saint-Dizier (Haute-Marne). Une situation qui ne manque pas de piquant, puisque, depuis 1966, la France n'appartient plus à l'organisation militaire intégrée. Même si, dans la pratique, ses armées appliquent désormais toutes les règles de l'Otan, comme on l'a vu pendant la guerre du Kosovo.
Débriefing. Durant le mois d'octobre, quatre avions et trente-cinq militaires de Swidwin (nord-ouest de la Pologne) volent et travaillent avec les équipages des Jaguar français, dont certains ont participé aux frappes contre la Yougoslavie.
Dans une salle de l'escadron 2/7 Argonne, le capi