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Libération

La Turquie jugée digne d'adhérer à l'Union européenne. Ankara doit faire des progrès sur les droits de l'homme.

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publié le 14 octobre 1999 à 0h58

Bruxelles, correspondance.

Satisfaction à Ankara. Après deux ans de purgatoire, la Turquie a été jugée digne, hier, de faire partie du club des candidats à l'adhésion à l'Union européenne. «Le temps est venu de faire un pas en avant» à l'égard de la Turquie, affirme la Commission de Bruxelles, dans un rapport sur l'état des préparatifs des treize impétrants. Mais la Turquie devra encore attendre avant d'entrer dans le vif des négociations, le temps de remplir, enfin, les «critères de Copenhague» (institutions stables garantissant la démocratie, primauté du droit, respect des droits de l'homme et des minorités, économie de marché viable). Car, pour l'instant, comme le constate Bruxelles, «la situation a peu évolué en ce qui concerne les droits de l'homme et les problèmes des minorités».

La Commission propose donc à la Turquie d'intensifier le «dialogue politique» sur la question des droits de l'homme, d'assurer un suivi permanent de ses progrès ou encore d'aligner la législation et les pratiques turques sur les standards européens. Autant de belles perspectives qui semblent rassurer Ankara. «La stratégie de partenariat proposée» signifie que «la Commission considère maintenant la Turquie comme un candidat officiel comme les autres pays», s'est félicité le ministère turc des Affaires étrangères, tout en pointant tout de même son «désaccord» avec certains points du rapport de Bruxelles, notamment le processus de démocratisation en Turquie. Liée à l'UE par un accord d'association