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Libération

New Delhi «préoccupé». L'armée placée «en alerte maximale».

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publié le 14 octobre 1999 à 0h58

L es militaires pakistanais ont joué un bien mauvais tour au Premier

ministre indien Atal Behari Vajpayee, qui prêtait serment hier pour son deuxième mandat consécutif. Ce qui devait ressembler à un triomphe a été effacé par le renversement de son homologue pakistanais Nawaz Sharif avec qui il avait de bonnes relations. Atal Behari Vajpayee s'est dit «préoccupé» mais s'est déclaré prêt à «discuter avec toute institution» au Pakistan. Dès l'annonce du coup d'Etat, toutes les forces militaires indiennes ont été placées en alerte maximale, notamment aux frontières. «Il n'y a rien à craindre», a assuré le commandant en chef de l'armée de l'air. La Bourse de Bombay, elle, a réagi en accusant une chute de 2,7% hier à l'ouverture puis s'est ressaisie en affichant au final une chute de 0,5%.

Les officiels indiens, comme une majorité d'observateurs politiques, ont fait part de leur inquiétude sur l'avenir des relations bilatérales. «L'instabilité politique dans le voisinage n'est pas bonne pour un climat de sécurité régionale et nous devons surveiller la situation au Pakistan de très près», a estimé le chef de l'armée indienne, le général Malik. Tout le monde ne partage pas cet avis. Sushant Nareen, de l'institut indépendant Opinion publique, pense qu'un régime militaire vaut peut-être mieux qu'une démocratie fantoche. «Ce n'est peut-être pas une bonne nouvelle pour les Pakistanais. Mais, pour les relations avec l'Inde, c'est excellent. Si les militaires veulent vraiment se mainten