Bruxelles (UE), de notre correspondant.
Antonio Vitorino, le commissaire européen à la Justice et aux Affaires intérieures, espère que les quinze chefs d'Etat et de gouvernement s'engageront fermement, lors du sommet de Tampere, en Finlande, à créer la première ébauche d'un espace judiciaire européen d'ici à cinq ans, comme le prévoit le traité d'Amsterdam. Une nouvelle frontière, en quelque sorte, pour ce social-démocrate portugais. Après 1993 et le marché unique, 1999 et l'euro, 2005 et l'espace judiciaire?
Pourquoi réunir un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement sur le thème de la justice et de la sécurité intérieure?
Avec le traité d'Amsterdam, entré en vigueur le 1er mai, la création d'un espace européen unique de liberté, de sécurité et de justice est devenue un axe majeur du projet d'Union. Il faut que les chefs d'Etat et de gouvernement réaffirment son caractère prioritaire et la traduisent en termes concrets. La construction d'un tel espace devra, bien sûr, être équilibrée: il faudra à la fois assurer les libertés fondamentales, notamment la liberté de circulation, mais aussi la sécurité des personnes et des biens.
Ne risque-t-on pas d'en rester à la proclamation de grands principes qui n'engagent personne?
Il faudra effectivement veiller à être concret, immédiat, afin que les citoyens sentent que leurs préoccupations quotidiennes sont prises en compte par les institutions de l'Union. C'est pour cela que la Commission propose au Conseil européen d'arrêter une série