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Libération

Boeuf britannique: un os entre Blair et Jospin. Londres reproche à Paris de prolonger l'embargo levé par la Commission européenne.

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publié le 16 octobre 1999 à 1h12

Dialogue de sourds entre le britannique Tony Blair et le français

Lionel Jospin. Les deux Premiers ministres se sont rencontrés hier matin durant quelques minutes, en marge du sommet de Tampere, à propos du maintien par la France de l'embargo frappant la viande bovine britannique. Chacun a répété sa position. «Le Premier ministre britannique a dit qu'il y avait un énervement considérable en Grande-Bretagne sur la manière dont les autorités françaises se comportaient», a rapporté Alistair Campbell, le porte-parole de Tony Blair. Ce qui est peu dire, la presse et le monde politique britanniques tirant à boulets rouges sur Paris depuis le 1er octobre. «La Commission a déclaré le boeuf britannique sain et elle a levé l'embargo», au niveau européen le 1er août, a rappelé Tony Blair: or, «seule la France refuse d'appliquer la loi européenne». «L'Europe est basée sur le respect de la loi», a martelé Tony Blair qui espère que «la Commission rejettera le rapport» des scientifiques français faisant valoir que des «éléments nouveaux» justifieraient le rétablissement de l'embargo. Lionel Jospin a rétorqué qu'il «était impossible à la France d'ignorer» l'avis de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa): «notre approche est scientifique» et nous n'avons «pas d'autre alternative que de surseoir à la mise en oeuvre» de la levée de l'embargo. Histoire de montrer que la France est de bonne foi, Lionel Jospin a rappelé que le transit des camions britanniques transportant