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Libération

Un syndicaliste suédois assassiné par des néonazis. La victime avait délogé un extrémiste d'une section locale.

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publié le 16 octobre 1999 à 1h12

Stockholm, de notre correspondant.

Björn Söderberg, 41 ans, a été exécuté mardi soir devant la porte de son appartement dans la banlieue sud de Stockholm. Les agresseurs l'ont abattu de plusieurs balles dans la tête. Dès jeudi soir, la police a pu arrêter à Stockholm trois néonazis qui sont soupçonnés du meurtre et, selon un porte-parole de la police, devraient être inculpés ce week-end.

«Pouvoir blanc». Björn Söderberg était membre de SAC, un syndicat indépendant et radical. Cet été, il a travaillé dans une société vendant du matériel de bureau. Un des néonazis les plus connus de Suède y travaillait également: c'est l'un des dirigeants de NSF, le Front national-socialiste, qui imprime Info 14, un journal nazi ayant applaudi au meurtre de deux policiers en mai dernier. Il a également été condamné plusieurs fois, notamment pour violences. Délégué syndical. Au travail, ce néonazi avait pour habitude d'écouter de la musique «pouvoir blanc», ce qui avait fait réagir Söderberg. Mais le syndicaliste était vraiment sorti de ses gonds lorsque le néo-nazi avait été élu délégué dans la section locale de Handel, le puissant syndicat de la distribution. Björn Söderberg avait alors contacté la direction de Handel ainsi que la presse afin de dévoiler le vrai visage du nouveau délégué. Le syndicat décida tout de suite d'exclure le néonazi, mais ce dernier démissionna avant même que la procédure d'exclusion ne démarre.

Le jour même où ces informations étaient parues dans la presse, quelqu'un