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Libération

Enquête sur les us et coutumes de la guerreUn sondage du CICR cherche à revivifier le débat humanitaire.

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publié le 18 octobre 1999 à 1h14

Genève de notre correspondant

C'est un sondage sans précédent auquel vient de se livrer le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Entre octobre 1998 et septembre 1999, le CICR a interrogé 22 000 personnes dans 17 pays, civils, combattants et même «spectateurs» occidentaux pour savoir ce qu'ils pensent de la guerre, de la manière dont elle se pratique, quels sont les codes culturels à l'oeuvre dans les conflits, dans quelles circonstances la violence transgresse les principes de droit humanitaire" Jamais sans doute les victimes et les acteurs d'un conflit n'avaient été traités comme des «clients» du droit international et les ressorts de la barbarie analysés par un institut de sondage spécialisé dans les études de marché. Objectifs affichés de cette consultation planétaire: «Revivifier le débat humanitaire» et «trouver par l'écoute le moyen de faire admettre aux combattants que la guerre doit avoir des limites afin de mieux protéger les populations civiles», explique Christophe Girod, responsable du projet «Les voix de la guerre» au CICR.

Les premiers résultats de cette enquête, qui a été menée par un institut de sondage basé à Washington, le Greenberg Research (payé 1 million de dollars), viennent d'être présentés à Genève. Ils portent sur huit pays, quatre qui ont connu la guerre récemment ­ Bosnie-Herzégovine, Colombie, Liban et Somalie ­ et quatre autres qui sont des membres permanents du Conseil de sécurité ­ Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie.

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