Menu
Libération

Les Quinze affichent «l'Europe des hommes». Mais, à Tampere, ils n'ont pas déterminé de calendrier pour construire un espace de «liberté» et de «justice».

Article réservé aux abonnés
publié le 18 octobre 1999 à 1h14

Tampere envoyé spécial

Les Quinze veulent y croire. Ils estiment avoir fixé, lors du Conseil européen de Tampere (Finlande) qui s'est achevé samedi, une nouvelle frontière à la construction communautaire: c'est-à-dire «la création d'un espace de liberté, de sécurité et de justice dans l'Union européenne». Ces questions «ne devraient plus être le parent pauvre de l'Europe», a lancé le président de la République lors de sa conférence de presse. L'espace judiciaire sera «le prochain grand chantier, celui de l'Europe des hommes», s'est réjoui Jacques Chirac.

Pas de calendrier. Le problème est qu'aucune date d'achèvement n'est, pour le moment, prévue, contrairement à ce qui avait été fixé pour le Marché unique ou l'euro, ce qui ne place guère les Etats membres sous pression. Un rendez-vous a simplement été pris pour décembre 2001 afin d'examiner les «progrès accomplis». Jacques Chirac a reconnu qu'il n'avait pas voulu aller plus loin dans la précision calendaire: «Je me méfie toujours des calendriers quand ils ne sont pas absolument nécessaires.» Le Premier ministre, Lionel Jospin, n'a pas été plus allant: «Il s'agit là de domaines particulièrement complexes car ils engagent la souveraineté des Etats et sont marqués par les traditions anciennes des systèmes judiciaires. Il faut donc s'attendre à ce que nous procédions par étapes.» Ce n'est donc pas un hasard s'il a fallu attendre le milieu de la matinée de samedi pour que les Quinze acceptent finalement de confier à la Commissio