Menu
Libération

Promesses de putschiste au Pakistan Pervez Musharraf livre son programme.

Article réservé aux abonnés
publié le 18 octobre 1999 à 1h14

Islamabad envoyée spéciale

«Les forces armées n'ont pas l'intention de rester au pouvoir plus longtemps que nécessaire à la restauration de la démocratie au Pakistan.» Cinq jours après son coup d'Etat militaire, le général Pervez Musharraf, le nouvel homme fort du Pakistan, s'est présenté en défenseur de «la vraie démocratie» ­ en se gardant toutefois de donner la moindre indication sur la durée jugée nécessaire par les militaires pour rétablir un gouvernement civil. Le général, qui a suspendu la Constitution en se déclarant chef de l'exécutif, est intervenu hier soir à la télévision pour la seconde fois depuis le putsch par lequel il a renversé, mardi dernier, le gouvernement du Premier ministre Nawaz Sharif. Après la prière et la diffusion de l'hymne national sur fond de drapeau, le général Musharraf a annoncé la constitution d'un «Conseil national de sécurité», comprenant six membres, deux militaires (les chefs de la marine et des forces aériennes) et quatre «experts» en matière de lois, de finances, de politique étrangère et de politique intérieure dont il n'a pas divulgué les noms. Le Conseil aura sous son autorité un cabinet de ministres nommés «en fonction de leur compétence professionnelle», a précisé le général sans donner de calendrier pour la formation de ce cabinet.

Le général a souligné que l'intention des militaires «n'avait jamais été de prendre le pouvoir», mais qu'ils n'avaient pas eu d'autre choix. Accusant le gouvernement du Premier ministre Nawaz Sharif (