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Libération

En son château, Jacques Chirac reçoit son «ami» le président chinois. La France veut ménager Pékin sur le chapitre des droits de l'homme.

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publié le 22 octobre 1999 à 1h18

Après les fastes de Buckingham Palace et la balade en carrosse avec

la reine Elizabeth, un week-end intime chez les Chirac en Corrèze: pour le président chinois, Jiang Zemin, difficile de trouver des réceptions plus différentes que celle qu'il vient d'avoir au Royaume-Uni et celle qu'il va avoir à partir d'aujourd'hui en France. Quand la monarchie britannique déroule le tapis rouge, la République propose le charme de la France profonde" Antithèse. Le week-end que le numéro 1 chinois s'apprête à passer en tout petit comité au château de Bity, la propriété des Chirac à Sarran, en Corrèze, est le clou de la visite de Jiang Zemin, accompagné de son épouse. Les Jiang auront leur chambre à coucher face à celle des Chirac, et le gros de la délégation chinoise restera à Lyon, pendant que le président chinois et un entourage des plus réduits séjourneront dans le village dont Bernadette est le maire adjoint. Ce séjour a été précisément pensé par le président français comme l'antithèse des fastes anglais, afin de renforcer une relation avec Jiang que Chirac veut personnelle et même «amicale». Une attitude qui suscite de vives critiques, à droite comme à gauche, où on trouve que Chirac «en fait trop» (lire ci-contre)" Jacques Chirac soigne, en effet, sa relation avec le président chinois, dont il estime depuis plusieurs années, à juste titre, qu'il est l'homme fort de la direction chinoise. Les deux présidents échangent régulièrement des lettres ­ et même, dit-on, des calligraphies ­, en