L'aviation russe a bombardé dimanche matin le village tchétchène de
Serjen-Yourg, tuant 27 personnes, dont 9 enfants. Un cameraman de Reuters télévision, Alkha Tosouïev, a déclaré qu'il était arrivé dans le village au moment où se déroulaient les obsèques des victimes. Alors que l'offensive russe continue avec de violents bombardements d'artillerie sur les villages autour de la capitale, Grozny, Moscou resserre son étau sur la République rebelle dont toutes les voies d'accès sont désormais bouclées. Plus aucun Tchétchène ne peut se réfugier dans l'Ingouchie voisine. Les soldats russes se disposaient hier à installer des postes de contrôles solides sur les deux routes qu'ont empruntées, depuis le 5 septembre, des dizaines de milliers de personnes, surtout des femmes, enfants et vieillards fuyant les bombardements. Les services secrets (FSB, ex-KGB) ont annoncé, dimanche, qu'ils allaient seconder les forces armées pour empêcher les «terroristes» de s'infiltrer en Russie, confirmant avoir des informations sur la préparation d'attentats, notamment à Moscou et à Saint-Pétersbourg. «Bandits et terroristes s'infiltrent dans la foule des déplacés, et les chefs Bassaïev et Khattab leur ont donné l'ordre de commettre des actes terroristes à Moscou, à Saint-Pétersbourg et dans d'autres régions de la Fédération russe», a indiqué le FSB.
A Grozny, où des tirs d'artillerie étaient audibles depuis le centre-ville, la situation s'était apaisée au surlendemain du bombardement qui a touché nota