Menu
Libération

Les accusations contre Bush Jr. font boomerang.

Article réservé aux abonnés
Les attaques sur sa supposée consommation de drogue discréditées.
publié le 25 octobre 1999 à 1h20

Washington, de notre correspondant

La rumeur qui poursuit George W. Bush, l'actuel favori dans la campagne présidentielle, selon laquelle il aurait fait usage de cocaïne dans sa jeunesse, aurait pu handicaper sa candidature. Elle a au contraire tourné à l'avantage du candidat républicain samedi, quand l'éditeur St Martin's Press a dû envoyer au pilon les 70 000 exemplaires de Fortunate Son, biographie dont l'auteur affirmait que «W.» (comme on l'appelle désormais) «a été arrêté en 1972 pour possession de cocaïne». En expliquant: «Son papa, qui était un riche pétrolier et un homme influent dans le comté de Harris (au Texas, ndlr), était intervenu pour que le juge n'inflige à son fils qu'une période de travail social dans un centre de jeunesse, au lieu de le condamner aux travaux forcés dans un champ de coton.» L'épisode aurait été «effacé» quand le papa de «W.», George Bush, est devenu directeur de la CIA, puis vice-président, avant d'être élu chef de l'Etat en 1988.

Dès la parution du livre, les sites d'information de l'Internet s'étaient déchaînés. Le cybermagazine Salon avait même fait, la semaine dernière, sa une sur ces révélations. Bush Jr. avait été contraint, une fois de plus, de les démentir, comme il l'avait fait cet été (il a affirmé n'avoir pas touché aux drogues depuis vingt-cinq ans ­ tout en laissant planer le doute sur ses éventuelles «erreurs de jeunesse»). Son démenti, puis celui de son père, avait aussitôt relancé la rumeur, bien qu'aucun média n'ait été en m