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Libération

Les trouble-fête de l'idylle franco-chinoise.Les manifestations compliquent la visite de Jiang Zemin.

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publié le 25 octobre 1999 à 1h20

Quelques pas de valse avec Bernadette Chirac, un biberon donné à des

agneaux corréziens, un contrat d'Airbus à 15 milliards de francs et une visite à une rame de TGV" La visite en France du président chinois Jiang Zemin aurait pu se limiter à ces images d'Epinal de l'amitié franco-chinoise s'il n'y avait eu, parallèlement, des manifestations venues rappeler, à chaque instant, que la Chine populaire est encore loin d'être le paradis des droits de l'homme. Jacques Chirac lui-même a fait part au président chinois «des préoccupations de la France sur les libertés politiques et religieuses, et sur la démocratie». Jiang Zemin a répondu en exprimant sa volonté de «faire progresser son pays pas à pas» vers plus de démocratie, «sans remettre en cause la stabilité d'un ensemble de plus d'un milliard d'habitants».

Dans une interview au Figaro, le président chinois est plus catégorique encore. «Le gouvernement et le peuple chinois s'opposent à toute ingérence dans les affaires intérieures d'un pays», dit-il, ajoutant que les droits de l'homme «relèveront toujours de la compétence nationale tant que notre planète se divise en pays et que les peuples vivent dans ces pays».

Les manifestants qui l'ont poursuivi ce week-end en province (lire ci-contre) comme à Paris ne l'entendent pas ainsi. Dans la capitale, ils ont d'abord manifesté place de la Bastille, hier après-midi, avec, comme mots d'ordre, la «démilitarisation du Tibet», la «libération des prisonniers politiques» ou la demande de la f