La guerre de la vache folle s'intensifie. Hier, le ministre de
l'Agriculture britannique, Nick Brown, a demandé des explications à Bruxelles sur la qualité de la viande française, mise en doute par un rapport de la Commission. Selon un rapport rendu public la semaine dernière, la France a nourri ses animaux à base d'excréments et de déchets animaux. Ces pratiques illégales ont toutefois cessé, selon Paris et Bruxelles. La Commission estime les risques pour la santé des consommateurs «négligeables». Mais le refus de Paris d'accepter la décision communautaire de lever l'embargo sur le boeuf britannique est attaqué de toute part. Hier soir, le ministre se défendait de vouloir à son tour imposer un embargo sur la viande française, malgré la pression des agriculteurs, de la presse et même de son propre parti. Plusieurs experts britanniques, à la manière française, ont estimé que les produits français pouvaient être dangereux. Selon le professeur de santé vétérinaire Max Johnston, «ces animaux français ne sont pas propres à la consommation humaine». Toujours dans la série l'arroseur arrosé, un autre expert, le professeur Hugh Pennington, l'une des plus hautes autorités médicales du pays, a estimé que ces pratiques françaises peuvent introduire une «épidémie de type ESB». D'ores et déjà, la viande française a été retirée des cantines dans le Kent. «Nous ne pouvons prendre aucun risque avec nos 600 écoles», a expliqué le président de la région. Preuve de la dégradation du climat, les