Menu
Libération

Dans le New Hampshire, le «Gore nouveau est arrivé». Le vice-président américain dans la course à l'investiture démocrate.

Article réservé aux abonnés
publié le 28 octobre 1999 à 1h23

Hanover (New Hampshire), envoyé spécial.

«J'ai absolument besoin de votre vote en février». L'homme en bras de chemise prend la main de la dame âgée assise en face de lui sur la banquette de skaï rouge à l'arrière-salle du Capital City Diner, un fast-food à la périphérie de Concord, la capitale du New Hampshire. «Vous l'avez, je vous le promets!», promet la dame avec un grand sourire. «D'ailleurs, regardez. Le journal dit que les sondages sont bons pour vous. Vous serez sûrement élu Président!» Al Gore, vice-président des Etats-Unis et candidat à la Maison Blanche, repart satisfait. Il a convaincu Deedee Maratea de voter pour lui. L'échange a été enregistré par la meute des télévisions, des photographes et des journalistes qui l'accompagnent. Dans un univers politique régi par les images, celle-là compte. Elle montre qu'Al Gore, alias «le prince Albert» ou «le Dauphin», n'hésite pas à aller à la pêche aux voix.

Le sondage cité par Deedee, diffusé mardi par USA Today et CNN, indique que 57% des démocrates veulent que Gore soit leur champion en novembre 2 000, contre seulement 32% qui penchent pour son adversaire, l'ex-sénateur Bill Bradley. Mais, comme le rappelle Gore, «dans le New Hampshire les voix se gagnent une à une». Or cet Etat sera, comme le veut la tradition, le premier à décider (le 1er février) qui, de Gore ou Bradley, devrait être le candidat du parti démocrate. Cette «primaire» du New Hampshire est devenue au fil des ans la première étape de la course à la Maison