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Libération

Falungong défie le pouvoir chinois. Des adeptes de la secte arrêtés après des manifestations place Tiananmen.

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publié le 28 octobre 1999 à 1h23

La secte Falungong paraît décidée à tenir tête au gouvernement

chinois. Des dizaines d'adeptes de cette organisation bouddhiste ont de nouveau manifesté silencieusement hier, pour la troisième journée consécutive, sur la place Tiananmen, au coeur de Pékin. La police chinoise, qui avait interpellé lundi et mardi plusieurs dizaines d'entre eux (des personnes de plus de 50 ans pour la plupart), a de nouveau embarqué des dizaines de personnes.

Défi. La stratégie non violente mise en oeuvre depuis trois jours par les adeptes de Falungong constitue un défi sans précédent pour le Parti communiste au pouvoir. Les disciples se rendent en nombre, mais sans aucun signe distinctif, sur la célèbre esplanade qui fait face à la porte Tiananmen, le plus souvent pour effectuer un simple sit-in. Afin de les distinguer des simples touristes, les policiers se voient contraints de demander à chacun d'eux s'ils sont là pour protester, ce que les adeptes reconnaissent volontiers, tout en soulignant qu'ils «ne font rien d'illégal».

Les membres de Falungong, qui se comptent en Chine par millions, voire par dizaines de millions, s'opposent à un projet de loi actuellement «débattu» par le Parlement chinois visant à rendre hors la loi les «cultes hérétiques». Le PC, en effet, ne tolère aucune organisation qui ne soit pas sous son contrôle. Pour l'heure, des centaines de disciples de Falungong attendent d'être traduits en justice sous des chefs d'inculpation assez divers, allant de la «publication illégale