Menu
Libération

Après la tuerie au Parlement, l'Arménie à vif. Le ministre de l'Intérieur a démissionné hier soir.

Article réservé aux abonnés
publié le 29 octobre 1999 à 1h24

Moscou, de notre correspondant.

Après le mercredi noir qui a vu un commando tuer en plein Parlement, le Premier ministre, le président du Parlement et cinq autres personnalités de la vie politique arménienne, c'est au terme d'une nuit blanche interminable que les quatre hommes du commando se sont rendus, laissant la vie sauve à leurs 41 otages dont plusieurs ministres.

Jamais l'Arménie n'avait connu un tel carnage politique bien que la liste des hommes politiques et hommes d'affaires assassinés depuis l'indépendance du pays, en 1993, soit conséquente. Mort, Vazguen Sarkissian, figure majeure et influente, devenu Premier ministre au terme d'un parcours mouvementé; mort, Karen Demirtchian, ancien secrétaire général du Parti communiste arménien et à ce titre patron du pays au temps de l'URSS, devenu président du Parlement lors des législatives du printemps dernier; mort, Leonard Petrossian, ministre des Questions d'urgence; morts, Iouri Bakhchian et Rouban Miroian, les deux vice-présidents du Parlement; morts, les députés Henri Abramian, Armenak Arménakian et Mikael Kotanian On compte, en outre, six députés blessés (dont une femme dans un état grave) ainsi que le ministre des Privatisations, lui aussi hospitalisé. Erreurs. Ayant pu entrer dans l'enceinte du Parlement en exhibant des cartes de presse, le commando a rapidement ouvert le feu sous l'oeil impassible des caméras intérieures qui filmaient la séance de questions au gouvernement. Le chef du commando a déclaré avoir voulu