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Libération

Vers une trêve sur le boeuf anglais. Paris et Londres se rapprochent dans la polémique sur l'embargo.

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publié le 29 octobre 1999 à 1h24

Il est probable que Paris, Bruxelles et Londres vont devoir essayer

de trouver une solution politique à la «guerre du boeuf» qui empoisonne les relations franco-britanniques depuis le 1er octobre dernier. Les scientifiques semblent, en effet, tellement partagés qu'il est douteux qu'ils puissent rendre un avis unanime et tranché. Conflit d'intérêts. Hier soir, les seize experts du Comité scientifique directeur (CSD) européen se sont séparés, après une journée de travail, sans avoir réussi à s'entendre sur la pertinence des arguments français en faveur du maintien de l'embargo qui a frappé la viande bovine britannique entre mars 1996 et août 1999 pour cause de maladie de la vache folle. Ils auront besoin d'au moins une nouvelle journée de discussions, aujourd'hui, avant de conclure leurs travaux.

Le Français Gérard Pascal, qui préside le CSD, a proposé de se retirer en raison du risque de conflit d'intérêts que représenterait sa nationalité. Cela étant, quatre autres membres du CSD étant britanniques, il était logique que sa proposition soit refusée" Pour se prononcer, ces scientifiques ont entre les mains le procès-verbal de la réunion du «groupe ad hoc ESB» (encéphalopathie spongiforme bovine) qui s'est tenue lundi. Cet organisme, uniquement composé, lui, de spécialistes des maladies à prions, n'a pu parvenir à un consensus, une forte minorité ayant estimé que les arguments de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) étaient fondés.

Paradoxalement, le gou