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Libération

Pékin traque la «secte vicieuse». Les autorités ont sévèrement durci l'arsenal législatif anti-Falungong.

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publié le 1er novembre 1999 à 1h44

Pékin intérim

Les autorités chinoises ont renforcé l'arsenal législatif contre les «cultes vicieux» en adoptant samedi un texte appelant les organes policiers et judiciaires à «faire preuve d'une vigilance sans faille à l'égard des activités des sectes». Une nouvelle loi qui vise tout particulièrement le Falungong, la secte mystique de qigong qui défie le régime depuis plusieurs mois, un phénomène que les législateurs ont qualifié de «sans précédent dans les cinquante ans d'histoire de la République populaire par sa taille, son influence, le nombre de publications illégales et les dégâts portés à la société».

Peine de mort. Durant toute la semaine dernière, les adeptes ont mené une campagne de protestation muette jamais vue en Chine en se faisant arrêter passivement sur la place Tiananmen, alors que le comité permanent de l'Assemblée ­ la chambre d'enregistrement du pouvoir ­ siégeait pour examiner le nouveau texte de loi. Le texte précise l'article 300 du code pénal, déjà existant, sur les «cultes vicieux» et les sociétés secrètes accusées de troubler l'ordre social. Selon le Quotidien du peuple, l'organe du Parti communiste, les dirigeants de la secte pourraient être poursuivis pour «meurtre, blessures corporelles volontaires, viol, viol de mineurs, escroquerie, menace pour la sécurité nationale».

Les autorités ont préparé le terrain cette semaine en étiquetant pour la première fois le Falungong «secte vicieuse» dans un commentaire du Quotidien du peuple, une définition ouvra