Washington, de notre correspondant.
Les Etats-Unis sont sérieux quand ils disent vouloir un changement de régime à Bagdad. C'est pour faire passer le message qu'ils ont accueilli pendant le week-end à New York ce qui est décrit comme «la plus importante réunion d'opposants à Saddam Hussein depuis 1992». La réunion a en fait marqué la résurrection du Congrès national irakien (CNI), une coalition basée à Londres allant des organisations kurdes aux monarchistes, et dont Ahmed Chalabi, un ex-banquier, se pose en figure de proue. Les autorités américaines ont déjà fourni aux opposants irakiens pour 8 millions de dollars (autant d'euros, 50 millions de francs) d'aides logistiques. A la veille de la réunion de New York, un haut responsable du département d'Etat avait révélé que quatre ex-officiers irakiens allaient suivre des cours de formation à Hurlburt Field, base des services spéciaux de l'US Air Force à Pensacola (Floride), et que des équipements militaires «non-offensifs» (matériel de communications, logistique) avaient été livrés aux opposants. «Nous n'excluons pas de leur fournir des armes par la suite», a précisé le porte-parole du Département d'Etat, James Rubin.
Radio anti-Saddam.La loi sur la libération de l'Irak, votée en 1998 par le Congrès, a prévu de verser une aide totale de 97 millions de dollars aux opposants irakiens, et les Etats- Unis mènent contre Saddam une guerre larvée depuis que le dictateur irakien a chassé la commission de désarmement des Nations unies, à