Washington, de notre correspondant.
«L'enquête sera longue et complexe», a mis en garde, hier matin, Jim Hall, l'homme qui dirige l'enquête sur le drame du vol 990 d'Egypt Air qui s'est abîmé en mer dimanche, tuant ses 217 passagers et membres d'équipage. Hall, qui dirige depuis 1994 le National Transportation Safety Board (NTSB), répondait aux questions des journalistes couvrant le sommet sur les infrastructures aériennes, qui réunit depuis dimanche à Washington plus de 600 responsables et experts de l'industrie aéronautique venus de 53 pays.
Perte de contrôle. Pas plus que les autres spécialistes présents, Jim Hall ne veut hasarder d'hypothèse sur les causes du drame. Les recherches menées au large des côtes de l'île de Nantucket (Massachusetts) par les garde-côtes et la marine n'ont, dit-il, «amené pour l'instant aucun élément de réponse» sur les raisons qui ont entraîné la chute soudaine et rapide de l'appareil. Hier, l'opération a été interrompue par le mauvais temps. Les deux «boîtes noires» de l'appareil, dont la position aurait été repérée mardi, n'ont toujours pas pu être récupérées.
Jim Hall confirme que, entre autres hypothèses, ses enquêteurs se penchent sur celle d'un dysfonctionnement d'un des inverseurs de poussée du 767, le mécanisme qui permet de ralentir l'avion lorsqu'il vient d'atterrir en faisant passer en «marche arrière» ses moteurs à réaction. Le déploiement accidentel en vol de l'inverseur de poussée d'un des deux moteurs Pratt & Whitney d'un Boeing 76