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Libération

Les liens Paris-Rabat renforcés. Lionel Jospin rencontre aujourd'hui Mohammed VI.

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publié le 5 novembre 1999 à 1h48

Fès, envoyée spéciale.

Un Président vendredi dernier à Rabat, un Premier ministre arrivé hier soir à Fès: plus que tout autre, ce show français au Maroc symbolise le cours presque intime pris par les relations entre Paris et Rabat. Seule ombre au tableau pour un Lionel Jospin qui, dans l'avion qui l'amenait à Fès, a tout fait pour apparaître totalement tranquille, en dépit de turbulences parisiennes et à la seule condition d'éviter ce sujet délicat: l'absence, précisément, de Dominique Strauss-Kahn, encensé comme «un ami du Maroc, un homme de talent» et attendu comme le grand argentier capable de donner le coup de pouce bouclant une négociation! Les Marocains font toutefois bon usage «intérieur» de sa démission qui permet «des comparaisons entre les moeurs politiques françaises et marocaines face aux "affaires», comme ironise le quotidien l'Economiste. Et ils font contre mauvaise fortune bon coeur, car, après tout, «deux Marocains de l'équipe Jospin», Hubert Védrine et Elisabeth Guigou, sont du voyage, et le successeur de DSK ­ qui n'a pas fait le déplacement ­ «a grandi à Marrakech». Autant dire que les aléas de la politique française ne devraient pas trop ternir la troisième réunion franco-marocaine des chefs de gouvernement dont le principe fut décidé en 1996 lors de la visite de Hassan II à Paris. Sauf si les attentes de Rabat en matière économique devaient être déçues. Il s'agit essentiellement pour le Maroc ­ dont la France est le deuxième créancier derrière la Banque m