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Libération

Des missionnaires remuants, mal acceptés en Inde. Le pape visite le pays dans un climat hostile aux chrétiens.

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publié le 6 novembre 1999 à 1h49

Le pape Jean-Paul II a entamé vendredi une visite controversée de 62

heures en Inde. Depuis des mois, le pays est en proie à une vive polémique sur les exactions d'extrémistes hindous à l'encontre de la minorité chrétienne, et sur des accusations d'évangélisation agressive. Un très important dispositif policier a été mobilisé pour la sécurité du pontife, dont les chrétiens ne constituent que 2,5% du milliard d'Indiens.

Bhubaneswar, envoyée spéciale. «En l'an 2000, nous espérons implanter une église dans chaque village de l'Inde», explique paisiblement le révérend S.S.P. Kushwaha, responsable dans l'Etat de l'Orissa du centre de formation Gospel pour l'Asie. Cette organisation protestante, dont la maison-mère est au Texas, est implantée depuis une vingtaine d'années au quatre coins de l'Inde. Son objectif est affiché: «La mission de Gospel pour l'Asie est de permettre au chant du Christ d'atteindre les zones les plus reculées d'Asie en recrutant, enseignant, envoyant des pasteurs qualifiés avec l'aide de Dieu.»

Donations. Ici, 349 jeunes missionnaires apprennent la Bible et espèrent après deux ans de formation devenir pasteur diplômé. Chaque samedi, les élèves partent prêcher la bonne parole dans les villages. «Dieu m'a appelé ici. Je veux devenir pasteur et créer une nouvelle Eglise. Chez moi dans mon village, on ne permet pas aux chrétiens d'organiser des messes», raconte Jakhiyajena, 19 ans. Plusieurs bâtiments sommairement aménagés accueillent le bataillon de croyants: dor