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Libération

Le Syrien Bachar, fils d'Assad, adoubé par la France. Reçu ce dimanche à l'Elysée, il perce sur la scène internationale .

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publié le 6 novembre 1999 à 1h49

Comment imposer Bachar, le fils de Hafez el-Assad, comme «héritier»

et donc futur chef d'Etat de la Syrie sur la scène internationale et le faire reconnaître de celle-ci? En le faisant accueillir officiellement par un pays membre du Conseil de sécurité. Bien sûr, l'idéal eût été qu'il le soit à Washington mais c'était là mission impossible, notamment parce que la Syrie figure toujours sur la liste établie par le département d'Etat des pays soutenant le terrorisme. Damas a donc choisi la France. Selon des sources diplomatiques arabes, la Syrie s'est employée depuis plusieurs mois à ce que Paris accepte le principe de cette visite. C'est chose faite: Bachar el-Assad sera reçu dimanche à déjeuner à l'Elysée par Jacques Chirac, un geste de poids effectué à la veille de la visite qu'effectuera en Syrie le ministre des Affaires étrangères, Hubert Védrine, à partir de jeudi.

Quasi inconnu. La principale difficulté était de savoir à quel titre recevoir un homme qui ne dispose d'aucune fonction officielle en Syrie quand bien même son père s'emploie depuis 1993 à faire de lui son successeur. Certes, ce n'est pas la première fois que la France reçoit officiellement un quasi-inconnu appelé ensuite à diriger un Etat arabe. Elle l'avait fait avec Mohammed VI et Abdallah de Jordanie, ce dernier n'étant d'ailleurs pas supposé régner. Mais ceux-là pouvaient au moins se prévaloir de leur qualité de fils de monarque. Avec Bachar el-Assad, il fallait sortir du cadre protocolaire, celui-ci n'éta