Jérusalem, de notre correspondant
Les dirigeants israéliens oscillent entre colère et soulagement. Pour la troisième fois depuis la rentrée, leurs concitoyens sont la cible d'attentats. Pour la troisième fois, ils ne déplorent aucun décès. «C'est un miracle qu'il n'y ait pas eu plus de victimes», a déclaré le ministre des Communications, Benyamin Ben Eliezer, une fois le bilan définitif connu. Vingt-sept personnes ont été blessées, la plupart légèrement, lors d'une explosion d'origine criminelle hier matin à Netanya, une ville balnéaire près de Tel-Aviv. L'engin artisanal était dissimulé dans une poubelle à proximité d'une banque.
Une fois de plus, les poseurs de bombes collent étroitement au calendrier du processus de paix. Israéliens et Palestiniens discutent à partir d'aujourd'hui des grandes lignes d'un traité de paix à Ramallah, en Cisjordanie. Le 31 octobre, quatre colons avaient été légèrement atteints par balle lors d'une attaque contre un autobus, à la veille d'un sommet entre Ehud Barak, Yasser Arafat et Bill Clinton. Le 5 septembre, deux attentats à la voiture piégée avaient salué la signature, un jour auparavant, de l'accord de Charm el-Cheikh, dans le Sinaï égyptien. Seuls leurs auteurs avaient été tués.
La police a arrêté sur place deux Palestiniens. Il n'y a, jusqu'à présent, aucune revendication. Mais un tract adressé à l'agence Reuters et portant la signature des brigades Ezzeddine al-Qassem, la branche militaire du Hamas, annonçait dès samedi une recrudescence