Le pape Jean Paul II salue un prêtre sikh et un leader religieux
hindou, hier à New Delhi. A l'issue d'une visite de quatre jours en Inde, le pontife a désigné le continent asiatique, où vivent les deux tiers de l'humanité, comme terre d'évangélisation au troisième millénaire. «Comme le premier millénaire a vu la Croix être fermement plantée en sol européen et le deuxième dans celui de l'Amérique et de l'Afrique, puisse le troisième millénaire de l'ère chrétienne être témoin d'une grande moisson de foi sur ce continent vaste et vital», a-t-il plaidé hier, lors d'une messe solennelle qui s'est déroulée dans un stade à moitié vide, en raison des mesures de sécurité draconiennes mises en place pour sa venue.
Tout en appelant à New Delhi, capitale d'un pays à plus de 80 % hindou, au dialogue entre les religions, le chef de l'Eglise catholique a surtout mis l'accent sur la «tâche d'évangélisation». Il a qualifié celle-ci d'«urgente» en Asie, où les catholiques sont moins de 3 %. Ses appels au prosélytisme seront probablement mal accueillis par les fondamentalistes hindous, qui accusent les chrétiens de se livrer à des conversions forcées en Inde. En Chine populaire, où le Parti communiste au pouvoir ne tolère pas le prosélytisme religieux, les propos du pape risquent d'être perçus comme provocateurs. «Aucun Etat, aucun groupe n'a le droit de contrôler directement ou indirectement les convictions religieuses de qui que ce soit», a sermonné le pape, en ajoutant que, selon lui, «la li