Pékin, de notre correspondante.
Après une première vague de répression «modérée» à l'égard de la secte Falungong (responsables interpellés, adeptes mis en garde et renvoyés chez eux), le gouvernement chinois durcit le ton à l'encontre de ce mouvement, accusé de vouloir renverser le régime communiste. Hier, les autorités ont, pour la première fois, fournit des indications chiffrées en confirmant l'arrestation d'au moins 111 adeptes de la secte. Une fois inculpés, suivant des motifs aussi variés que «la pratique d'une religion hérétique pour saper l'application de la loi, l'organisation de rassemblements visant à troubler l'ordre social, des pratiques commerciales illicites ou l'obtention illégale de secrets d'Etat», ces adeptes devraient être traduits devant des tribunaux et condamnés à des peines de prison. Aucun procès n'a encore eu lieu celui qui était prévu dimanche à Haikou, dans le sud du pays, a été reporté à vendredi.
Camp de travail. Mais, selon le centre d'information sur les droits de l'homme, basé à Hong-kong, «des milliers d'adeptes sont actuellement détenus» et «une centaine de Falungong de base de la province de Jilin (nord-est) ont été envoyés en camp de travail au cours des deux dernières semaines». Cette peine administrative, qui peut être infligée sans procès, est d'une durée maximale théorique de trois ans. Le centre d'information estime que des procès secrets pourraient également avoir lieu, loin de l'attention des médias internationaux.
Un malaise import