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Libération

Géorgie: le pape appelle à la paix

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publié le 10 novembre 1999 à 1h53

Tandis que le président Chevardnadze interdisait aux troupes russes

de passer par son territoire pour entrer en Tchétchénie, avec laquelle la Géorgie partage quelque 80 km de frontière, Tbilissi accueillait avec pompe Jean Paul II, poursuivant, à 79 ans, le 89e voyage de son pontificat. Symbole fort, séjournant pour la première fois dans ce pays caucasien de l'ex-bloc soviétique et vieux berceau de la chrétienté, le souverain pontife y a célébré hier une messe ­ au rite latin, arménien et chaldéen ­ le jour anniversaire de la chute du mur de Berlin. Et, par ailleurs, en a profité pour féliciter le président géorgien, ministre des Affaires étrangères de Gorbatchev à l'époque, pour le rôle qu'il joua alors. Le palais des sports pouvant accueillir 8 000 personnes n'était pas tout à fait plein de fidèles ­ les catholiques ne représentant que 1,84% de la population, largement orthodoxe. Les chrétiens orthodoxes n'ayant «pas le droit d'assister à un service religieux d'une autre confession», aux dires du patriarche de Géorgie, Ilia II, ce dernier leur a demandé de s'abstenir. Le point fort de ce séjour fut «un appel urgent pour la paix», signé conjointement par le pape et le patriarche, s'adressant «aux gouvernements, organisations internationales, chefs religieux» et «à toutes les personnes de bonne volonté». Les deux chefs religieux dénoncent le «terrorisme» devenu «une nouvelle et réelle menace pour la paix mondiale», mettent en avant le fait que «la souveraineté, l'intégrité te