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Libération

Paris, capitale du Proche-Orient. Arafat, Barak et Pérès, hier à l'Internationale socialiste.

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publié le 10 novembre 1999 à 1h53

L'Internationale socialiste a fait, hier, de Paris une éphémère

capitale du Proche-Orient sans faillir à une réputation qui veut que l'intérêt des coulisses dépasse parfois celui des plénières. Yasser Arafat et Ehud Barak se sont donc entretenus une vingtaine de minutes ­ apparemment pas sur le statut final de la Cisjordanie et de Gaza ­ avant d'intervenir à la tribune du XXIe congrès de l'Internationale socialiste (IS). Arrivés séparément, ils sont entrés ensemble dans la grande salle du congrès et un bref coup d'oeil suffisait à voir où allaient le coeur et la raison. Shimon Pérès, l'ancien Premier ministre travailliste, aura eu droit à une chaleureuse accolade de Yasser Arafat qui s'est contenté de serrer ­ certes longuement ­ la main d'Ehud Barak. Le temps, il est vrai, n'est pas au beau fixe entre Israël et les Palestiniens depuis que le Premier ministre israélien a déclenché une belle polémique en affirmant dimanche en Conseil des ministres que la fameuse résolution 242 de l'ONU, qui demeure la référence pour la recherche de la paix au Proche-Orient, ne s'appliquait pas à la Cisjordanie et à Gaza. Cette déclaration, survenant qui plus est à la veille de l'ouverture à Ramallah des négociations sur le statut final de ces territoires, a évidemment placé Ehud Barak sur la défensive à Paris. D'autant que les Palestiniens ont pris à témoin la communauté internationale, en avertissant qu'une telle position risquait de détruire le processus de paix.

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