L'Internationale socialiste a fait, hier, de Paris une éphémère
capitale du Proche-Orient sans faillir à une réputation qui veut que l'intérêt des coulisses dépasse parfois celui des plénières. Yasser Arafat et Ehud Barak se sont donc entretenus une vingtaine de minutes apparemment pas sur le statut final de la Cisjordanie et de Gaza avant d'intervenir à la tribune du XXIe congrès de l'Internationale socialiste (IS). Arrivés séparément, ils sont entrés ensemble dans la grande salle du congrès et un bref coup d'oeil suffisait à voir où allaient le coeur et la raison. Shimon Pérès, l'ancien Premier ministre travailliste, aura eu droit à une chaleureuse accolade de Yasser Arafat qui s'est contenté de serrer certes longuement la main d'Ehud Barak. Le temps, il est vrai, n'est pas au beau fixe entre Israël et les Palestiniens depuis que le Premier ministre israélien a déclenché une belle polémique en affirmant dimanche en Conseil des ministres que la fameuse résolution 242 de l'ONU, qui demeure la référence pour la recherche de la paix au Proche-Orient, ne s'appliquait pas à la Cisjordanie et à Gaza. Cette déclaration, survenant qui plus est à la veille de l'ouverture à Ramallah des négociations sur le statut final de ces territoires, a évidemment placé Ehud Barak sur la défensive à Paris. D'autant que les Palestiniens ont pris à témoin la communauté internationale, en avertissant qu'une telle position risquait de détruire le processus de paix.
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