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Libération

Les Russes gagnent du terrain en Tchétchénie. Ils sont entrés à Goudermès et menacent Bamout.

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publié le 13 novembre 1999 à 1h56

La Russie a rejeté vendredi une offre de médiation de l'OSCE en

Tchétchénie ainsi qu'un examen de cette question à l'ONU, poursuivant son offensive sur le terrain tout en faisant mine d'envisager un «dialogue» avec Grozny.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Igor Ivanov, a rejeté l'offre de l'OSCE, estimant que «toute autre aide (qu'humanitaire) n'est pas nécessaire».

Ce refus intervient à quelques jours du sommet de l'OSCE qui doit se tenir à Istanbul les 18 et 19 novembre, et où la Russie risque de se retrouver sur la sellette pour la guerre qu'elle mène contre les séparatistes tchétchènes.

Les bombardements russes ont fait 25 tués vendredi à Grozny, portant à plus de 4 000 le nombre de morts en Tchétchénie depuis le début des frappes, selon le président tchétchène Aslan Maskhadov. Plusieurs bombes sont tombées sur le centre de Grozny, à proximité du siège du gouvernement tchétchène, dont l'une sur le théâtre Lermontov, creusant un cratère de 20 m de profondeur et 40 m de diamètre, a observé l'AFP.

Après les Etats-Unis, qui ont accusé Moscou de violer les conventions internationales en bombardant des civils, plusieurs pays européens ont exigé que Moscou recherche une «solution politique» au conflit.

Tout en dénonçant «l'hystérie antirusse des Occidentaux», Moscou a fait mine d'envisager un dialogue avec Grozny, hier. Le Kremlin souhaite «renouer un dialogue politique», a déclaré un responsable de l'administration du président russe, tout en réaffirmant le refus catégoriq