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Libération

Syrie-Israël: le préalable qui bloque. La reprise des négociations butte sur l'étendue du retrait du Golan.

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publié le 13 novembre 1999 à 1h56

Damas, envoyé spécial.

La reprise du processus de paix israélo-syrien est une mécanique très difficile. Il ne suffit pas que les deux protagonistes veuillent le voir aboutir, ni qu'ils soient d'accord pour faire redémarrer les négociations au point où elles s'étaient arrêtées en 1996; il faut encore que l'un et l'autre s'entendent sur la formule préalable qui permettra la reprise de ce dialogue. C'est là où la mécanique grippe. En tournée au Proche-Orient, Hubert Védrine en a fait le constat jeudi soir à Damas, à l'issue d'un entretien de près de deux heures avec le président Hafez el-Assad, suivi d'un autre avec son homologue syrien Farouk el-Charah. «Les conditions d'une reprise des négociations directes entre Israël et la Syrie ne sont pas encore réunies», a déclaré le chef de la diplomatie française. Jusqu'alors, pourtant, un certain optimisme régnait quant à la reprise prochaine des pourparlers de paix.

Dimanche dernier, Bachar el-Assad, le fils du président syrien, s'était rendu à Paris où il avait rencontré longuement Jacques Chirac. Il ne faisait aucun doute que cette visite, la première dans une capitale occidentale, était destinée à obtenir un début de reconnaissance internationale pour celui qui apparaît comme le dauphin d'Assad. Il ne faisait guère de doute non plus que Bachar avait profité de l'occasion pour se faire messager d'autant que, selon plusieurs sources diplomatiques occidentales et arabes, son père lui aurait confié l'épineux dossier des négociations a