Istanbul intérim
Dans la brume et le froid vif de la nuit, la montagne de Bolu continue de vivre des heures d'angoisse, émaillées encore parfois de bonnes nouvelles. Par petits groupes rassemblés autour de braseros, les familles et les proches de disparus suivent, inquiets, les recherches des sauveteurs dans les amas de béton. Une attente récompensée, dimanche, de quelques «miracles», plus de vingt-quatre heures après la secousse de 7,2 sur l'échelle de Richter qui a frappé vendredi soir l'ouest de la Turquie entre Ankara et Istanbul. Plusieurs sauvetages, dans des conditions atmosphériques difficiles, ont révélé la bonne organisation des secours et la coopération réussie entre les secouristes locaux et les équipes étrangères. Un premier bilan annoncé hier soir par le Premier ministre, Bulent Ecevit, fait état de 349 morts et 2 400 blessés, bien moins que les 17 118 morts officiellement décomptés (25 000 selon les médias turcs) lors du séisme d'août dernier à Izmit (lire ci-contre).
Mauvaise météo. A la mi-journée encore, après quarante heures passées sous les ruines de Kaynasli, la ville la plus touchée par le séisme , une jeune femme réchappait à son tour du terrible piège de béton, de ferrailles et de meubles qui la retenait. Mais les heures sont comptées pour les derniers survivants. Le thermomètre est descendu jusqu'à -2 °C. Et, à partir d'aujourd'hui, la météo annonce une semaine de pluies continues. Les secouristes ne se font donc plus guère d'illusions.
Diligence. D