Washington de notre correspondant
A l'ouest, le Kosovo. A l'est, la Tchétchénie. Au milieu, la Turquie. Bill Clinton est arrivé dimanche à Ankara, première étape d'une tournée de dix jours à travers la «zone sismique» d'un point de vue politique tout autant que géologique qui s'étend des Balkans à la mer Caspienne en passant par la mer Egée et le Caucase, et dont la Turquie constitue l'épicentre. Mais si le président américain espère toujours que les historiens se souviendront de lui comme d'un «faiseur de paix», le voyage qui va le mener successivement en Turquie, Grèce, Italie, Bulgarie et au Kosovo risque de surtout mettre en lumière l'impuissance de la «seule superpuissance» à éteindre les incendies qui ont tendance à se multiplier dans la région depuis la fin de la guerre froide.
Pour la première fois depuis qu'il occupe la Maison Blanche, Clinton a été contraint de modifier son itinéraire par crainte de manifestations d'hostilité, écourtant sa visite à Athènes pour raisons de sécurité, après une vague de manifestations et d'attentats antiaméricains.
L'objet principal du voyage était de permettre au Président de participer au sommet de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui réunira à Istanbul, les 19 et 20 novembre, les dirigeants des 54 pays membres (dont les Etats-Unis et la Russie). Une rencontre avec Eltsine devait lui donner l'occasion de rabibocher ses relations avec la Russie, passablement tendues depuis le Kosovo. Au lieu de qu