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Libération

Arafat refuse des miettes de territoires. Les négociations de paix avec Israël butent sur le tracé des enclaves libérées.

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publié le 16 novembre 1999 à 1h42

Jérusalem, de notre correspondant.

Yasser Arafat ne veut pas de quelques arpents désertiques et disséminés. Lors d'une rencontre secrète dimanche soir, près de Tel-Aviv, il a refusé les territoires que lui destinait Ehud Barak. L'armée israélienne devait procéder hier à un deuxième retrait, conformément a l'accord signé le 4 septembre à Charm al-Cheikh (dans le Sinaï égyptien). Devant le refus du leader palestinien, elle n'a pas bougé. A charge pour Dennis Ross, l'envoyé spécial américain arrivé hier dans la région, de démêler la crise.

Le retrait concerne 3% de la Cisjordanie, actuellement sous le contrôle exclusif d'Israël (zone C) et qui passeront sous administration mixte (zone B), ainsi qu'un transfert de 2% de la zone mixte à la zone A, entièrement aux mains des Palestiniens. Aucune localité importante n'était concernée. Avant même la date prévue, Tsahal avait déjà pris ses dispositions en évacuant partiellement six campements répartis autour de Naplouse, dans le désert de Judée et près de Jenine. Les déménagements ont d'ailleurs continué hier comme si de rien n'était. Sept camions ont emporté des maisons préfabriquées qui servaient de commissariat de police dans le nord de la Cisjordanie, ne laissant derrière eux qu'un bâtiment en béton.

Yasser Arafat pouvait espérer régner directement ou indirectement sur 39% de la Cisjordanie. Mais il reproche aux cartes dressées par les services d'Ehud Barak de n'additionner que des miettes, de n'inclure qu'une poignée de villages et