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Libération

Vers une force de réaction européenne. Entre 100 000 et 150 000 soldats constitueraient la défense des Quinze.

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publié le 16 novembre 1999 à 1h42

Bruxelles (UE), de notre correspondant.

D'ici 2003, l'Union européenne pourrait disposer d'une «force de réaction rapide» compre- nant entre 100 000 et 150 000 hommes afin de pouvoir assurer des missions de «gestion de crise», style Kosovo. C'est du moins la proposition qu'a faite la Grande-Bretagne, hier, à Bruxelles, à l'occasion d'une réunion «historique» réunissant, pour la première fois les quinze ministres des Affaires étrangères et ceux de la Défense. Londres estime que cette force devrait disposer de tous les moyens nécessaires afin de pouvoir déployer 50 000 hommes dans les 60 jours. En cas de nécessité, elle devrait avoir la capacité de se maintenir sur place durant deux ans, ce qui implique une relève: d'où le chiffre de 100 000 à 150 000 hommes avancé par le texte britannique. Il ne s'agit évidemment pas de créer une armée européenne, comme les eurosceptiques n'ont pas manqué de le reprocher à Tony Blair, mais simplement d'identifier les moyens militaires qui pourraient être mis à disposition de l'Union. Bref, il s'agit de transposer au niveau européen le modèle de l'Otan.

Alain Richard, le ministre français de la Défense, a fait une proposition qui puise largement aux mêmes sources: d'ici 2002, a-t-il expliqué, cette force devrait compter entre «50 000 et 60 000 hommes, 300 à 500 avions dont 150 à 300 de combat et une quinzaine de grands bâtiments de combat». Seconde étape, avant 2005, «la composante terrestre devrait permettre de faire face à deux crises simult