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Libération

Attentat contre les militaires en Algérie. Une bombe contre un convoi de l'armée à Baghlia a fait au moins 5 morts.

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publié le 18 novembre 1999 à 1h40

Une seconde tuerie en un peu plus de vingt-quatre heures a eu lieu

mardi soir en Algérie. Cette fois, ce sont des militaires qui ont été visés. L'explosion d'une bombe au passage d'un convoi militaire à Baghlia, en Kabylie, a fait de «nombreuses victimes» ­ au moins cinq selon plusieurs sources ­, tandis qu'un policier était assassiné à Chettia, près de Chlef, et que quatre personnes étaient tuées à Tiaret. Ces nouveaux attentats surviennent au lendemain du massacre à coups de haches et de pioches de dix-neuf personnes ­ dont plusieurs enfants ­ à Ouled Djilali Benyahia, toujours dans la région de Chlef. Une bombe a aussi été désamorcée mardi dans un amphithéâtre de la faculté d'Alger.

Ces tueries semblent mettre fin à la relative accalmie observée depuis un peu plus d'un an et qui nourrissait l'espoir d'un retour à la paix. A trois semaines du début du Ramadan, cette énième détérioration de la situation ­ plus d'une centaine de victimes depuis fin octobre ­ ravive en outre la crainte qui précède tous les mois du jeûne musulman. En réalité, les violences paraissent se réinstaller depuis un peu moins de deux mois, particulièrement en Kabylie, alors que les forces de sécurité avaient réussi à les endiguer, surtout dans les grandes villes, même si des assassinats isolés se poursuivaient. Elles touchent pour l'essentiel des miliciens, des militaires et des policiers. Fréquemment arrêtés à de faux barrages installés par les islamistes, les civils sont quant à eux souvent rackettés