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Libération

Eltsine en accusé a l'OSCE. Le conflit en Tchétchénie au coeur du sommet d'Istanbul.

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publié le 18 novembre 1999 à 1h40

Istanbul, envoyé spécial.

Bill Clinton était déjà en Turquie depuis lundi en visite officielle. Son homologue russe, Boris Eltsine, est arrivé hier après-midi, suivi de Jacques Chirac dans la soirée. En tout, ils seront une cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement réunis aujourd'hui et demain sous les lambris dorés d'un ancien palais ottoman des rives du Bosphore. Les 54 pays membres de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) sont représentés. Le Premier ministre israélien Ehud Barak est lui aussi venu, en quête de soutien pour ses propositions pour le processus de paix au Moyen-Orient.

L'ordre du jour est vaste et la plupart des grands problèmes du vieux monde ­ Caucase, Balkans, Méditerranée ­ seront sur la table, à l'image d'une organisation protéiforme ébauchée dès 1975, mais véritablement née dans l'après-guerre froide. Ses frontières s'étendent jusqu'aux confins de la Chine avec les ex-Républiques soviétiques d'Asie centrale. Mais ce sommet où doivent être finalisés un traité sur la limitation des armements conventionnels, une déclaration générale et une Charte de sécurité européenne, sera de fait dominé par la Tchétchénie, sur fond de tension croissante entre Moscou et les Occidentaux.

«L'ombre de la crise tchétchène influencera incontestablement les travaux», reconnaissait le président en exercice de l'OSCE, le ministre des Affaires étrangères norvégien Knut Vollaebek qui a à nouveau dénoncé l'attidude de Moscou, et demandé «un calendri