Istanbul, de notre correspondant.
«Vous imaginez un tremblement de terre comme ceux de Bolu ou d'Izmit, à Istanbul au moment où tous les grands de ce monde seront réunis?...» La plaisanterie, depuis plusieurs jours, alimente les discussions de bistrots et les dîners en ville, et chacun de se lancer dans des scénarios catastrophes dignes de Hollywood. La peur du grand séisme qu'attend et redoute la grande métropole n'a pas fait renoncer à la tenue du Sommet de l'OSCE, mais la blague permet au moins à chacun d'évacuer la psychose qui est montée d'un cran depuis la secousse meurtrière (550 morts, selon un bilan provisoire, ndlr) de vendredi dernier, trois mois après celle qui avait fait près de 20000 victimes le 17 août. Il faut dire que des répliques d'intensité moyenne continuent de se faire sentir jusque dans la ville où certains dorment sous des tentes de fortune ou dans leurs voitures pour que le ciel ne leur tombe pas sur la tête. Dix kilos de TNT. Dans la presse turque, qui continue par ailleurs de donner les consignes de sécurité en cas de tremblement de terre, Istanbul est en tout cas devenue «la capitale du monde» pour «le dernier sommet du siècle». Et, au cas où, les groupes sanguins de chaque chef d'Etat, Premier ministre ou ministre présents ont été soigneusement consignés pour prévoir une éventuelle transfusion; c'est du moins ce que rapporte le journal Sabah, sans dire d'où vient cette information... La sécurité autour de cette réunion est en tout cas la principa