Beyrouth, correspondance.
Des centaines de personnes ont manifesté mercredi à Beyrouth pour réclamer l'amendement du code du statut personnel, et notamment pour l'autorisation du mariage civil, toujours interdit au Liban. Ce rassemblement, devant le Conseil des ministres, marquait le lancement d'une grande campagne de la société civile libanaise. Un sit-in sera organisé chaque mois pendant six mois, jusqu'à ce que les députés soutenant le mariage civil déposent au Parlement un projet de code civil. Depuis lundi, les chaînes de télé diffusent aussi une série de spots expliquant le mariage civil.
Pétition. A l'heure actuelle, toutes les lois relatives au statut personnel, c'est-à-dire au mariage, au divorce, à la filiation, etc., sont des lois religieuses. Avec 18 religions officiellement reconnues, le schéma est simple: à chaque communauté ses lois et à chacun ses juges. Les précédentes tentatives de réformes ont toutes échoué. Dernière en date, celle de l'ancien président Elias Hraoui, qui avait vainement tenté d'oeuvrer pour un changement de la législation. Au lendemain de cette tentative, en mars 1998, une soixantaine d'ONG s'étaient regroupées en collectif pour lancer une nouvelle croisade. Premier objectif, créer un véritable mouvement social dans ce pays où personne n'ose parler publiquement du mariage civil. «Le droit de se marier sans obstacle religieux doit exister. C'est une question de démocratie et de liberté de choix garantie par la Constitution libanaise, qui a