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Libération

La gauche mondiale en week-end à Florence. Pour le sommet toscan, Lionel Jospin a écarté l'idée de 3e voie.

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publié le 20 novembre 1999 à 1h39

Lionel Jospin s'est d'abord méfié. Il a hésité, exigé des garanties

puis, une fois rassuré, s'est décidé à rejoindre la cour des grands. A l'invitation du président du Conseil italien, Massimo D'Alema, le Premier ministre trônera donc samedi et dimanche à Florence aux côtés de Bill Clinton, Tony Blair, Gerhard Schröder et du président brésilien Fernando Cardoso, le seul qu'il rencontrera aussi en tête à tête. Une brochette prestigieuse rassemblée à l'occasion d'un séminaire consacré au «réformisme» et au «progrès au XXIe siècle» coorganisé par l'Institut universitaire européen et la faculté de droit de l'université de New York. Au menu, samedi soir, une récompense pour Hillary Clinton et un discours du président de la Commission européenne, Romano Prodi, lors d'un dîner auquel se joindra le nouveau président de l'Internationale socialiste (IS), le Premier ministre portugais, Antonio Guterres. Puis, le lendemain, des échanges de vues, et non des interventions solennelles, pour permettre aux «progressistes» de confronter leurs solutions aux défis de la mondialisation.

Si Lionel Jospin a jugé qu'il avait tout à gagner à peaufiner sa stature internationale, il a mis du temps à se laisser convaincre. Massimo D'Alema l'a invité dès la fin du mois d'août. Bill Clinton l'a relancé en septembre, lui glissant en substance, lors d'un déjeuner pendant l'assemblée générale des Nations unies, à New York: «Le parti démocrate a besoin de vous, de la social-démocratie européenne.» Et l'entour