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Libération

Bruxelles chasse dans l'entourage de Cresson. Des proches de l'ex-commissaire européenne mis en cause dans l'affaire de l'emploi fictif du dentiste Berthelot.

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publié le 26 novembre 1999 à 1h32

Bruxelles (UE), de notre correspondant.

Revoilà l'«affaire Berthelot». Ce dentiste de Châtellerault, ami d'Edith Cresson, qui, grâce à elle, a obtenu un emploi fictif dans les services de la Commission de Bruxelles durant dix-huit mois, continue de provoquer des vagues. Hier, l'Office européen de lutte antifraude (Olaf) a saisi la justice belge pour «faux et usage de faux en écriture publique», un crime passible de cinq à dix ans d'emprisonnement: il accuse trois agents temporaires, tous ex-membres du cabinet de l'ancienne commissaire à la Recherche, d'avoir rédigé de faux rapports afin de justifier l'emploi de René Berthelot. Jusqu'ici, l'Olaf n'a toutefois pu réunir aucun élément de preuve impliquant personnellement l'ancienne Première ministre socialiste dans cette infraction. Et ses anciens subordonnés la couvrent, en «bons petits soldats», comme on le fait ironiquement remarquer dans les couloirs de la Commission. L'Olaf met aussi en cause deux fonctionnaires de la Direction générale de la recherche qui ont accepté de payer au dentiste à la retraite des missions ­ fictives ou non justifiées ­ à Châtellerault, ville dont Cresson fut maire de 1983 à 1997.

Bidon. L'affaire remonte au printemps 1998. A l'époque, l'Unité de lutte antifraude ­ l'ancêtre de l'Olaf ­ boucle une enquête sur l'office humanitaire de la Commission, nommé Echo. Elle a découvert, outre des détournements de fonds imputables à des eurocrates, qu'une société extérieure, Perry Lux, payait du personnel «sou